Sur tous les continents, les législations répressives criminalisant le recours à l’avortement persistent, engendrant de graves violations des droits des femmes. De nombreuses lois interdisent l’interruption volontaire de grossesse (IVG) sans aucune exception. D’autres prévoient que cette interdiction peut être levée lorsque la vie ou la santé de la femme est en danger, en cas de viol, d’inceste ou de malformation du fœtus. En outre, ces législations comportent généralement des contraintes procédurales (nécessité d’obtenir un ou plusieurs certificats médicaux, une décision de justice) qui empêchent les femmes de recourir à l’avortement dans la pratique, même dans les cas prévus par la loi. Ces lois sont violentes et même parfois mortelles. En plus de régir le corps des femmes, elles les poussent à avorter dans la clandestinité, en prenant des risques considérables pour leur santé, et au péril de leur vie. Pour les petites filles, mener leur grossesse à terme provoque des désastres tant sur leur corps que sur leur avenir. La plupart des pays qui refusent de reconnaître aux femmes un droit à l’avortement ont de plus fait le choix d’infliger des sanctions pénales aux femmes qui mettent fin clandestinement à leur grossesse et au personnel médical qui pratique ces interventions. A de multiples reprises, les Nations Unies ont demandé aux États d’abolir ces lois archaïques. La FIDH documente les violations des droits des femmes et des filles à la vie, à la santé, à l’éducation et à la participation à la vie publique causées par les restrictions au droit à l’avortement, et plaide pour l’adoption de réformes respectueuses des droits des femmes.
Source: Mouvement Mondial des Droits Humains FIDH