Togo/ Un média n’est-il pas autorisé à être impertinent? Se questionne Nathaniel Olympio
Le récit de sanctions des médias constaté ces derniers mois au Togo pose une interrogation fondamentale sur la liberté de presse et d’expression dans notre pays. Une liberté d’expression qui semble subir un complot d’étouffement et montre une tendance régressive dans notre pays. La menace de sanction d’organe et de retrait de carte de presse est une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête des journalistes togolais depuis un moment dans l’exercice de leur métier. Le règne de l’autorité dont fait preuve la HAAC fait réagir déjà les hommes politiques du pays. Nathaniel Olympio, Président du Parti des Togolais dénonce cet acharnement affligeant contre les hommes du micro et de la plume.
Depuis quelques mois, l’acharnement contre les journalistes par la HAAC est au comble. Plusieurs journalistes trouvent que la HAAC devrait faire mention plus honorable en jouant à la conciliation, au lieu de se dresser contre les médias. Pour certains leaders politiques, les autorités doivent veiller à ce que les médias puissent faire leur travail sans crainte et sans subir de manœuvre d’intimidation ni de harcèlement. Des journalistes pour des raisons de sécurité, en viennent à s’autocensurer d’autant plus que l’organe destiné à promouvoir et protéger la liberté de presse et d’expression s’est transformé en outil de répression de la liberté de presse à travers les suspensions des médias Impertinents.
Le journal La Symphonie vient d’être réduit au silence pour deux mois, après The Guardian. Une décision contre laquelle le Parti des Togolais s’indigne.
« La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) vient encore de frapper. Le journal La Symphonie réduit au silence pour deux mois. Chaque fois qu’un média est privé de sa liberté d’informer, c’est un coup de sabre asséné aux droits fondamentaux des citoyens. L’organe de régulation, est-il devenu une épée de Damoclès que l’on fait swinguer au-dessus des médias et des directeurs de publication pour les mettre au pas ?L’impertinence, c’est aussi l’essence d’un média. Il faut respecter cette liberté et la préserver. C’est le type d’intolérance qui conduit les extrémistes à tirer à balles réelles sur des journalistes.Suspension, retrait d’accréditation, la HAAC gagnerait à faire moins usage de sa bombe atomique. Les libertés publiques en sortiraient grandies » lit-on sur la page de Nathaniel Olympio, Président du parti.
Rien à dire, la HAAC a déclaré la guerre aux médias au Togo. La liberté d’expression est loin de connaître une garantie dans notre pays, le cadre légal fixé pour l’exercice de la liberté d’expression, lui, loin d’être un cadre libéral pour une jouissance effective de cette liberté.
NPA