Lettre ouverte au président Talon
Être généreux une fois
J’ai vu à l’université d’Abomey-Calavi des amphis sur lesquels on a écrit Amphi Ouattara, Amphi Idriss Debi. J’ai vu la résidence Mathieu Kérékou. J’ai vu dans la ville des écoles et tables qui sont des dons de l’opérateur économique Ajavon. J’ai vu les dons japonais et de l’ambassadeur Rufin Zomahoun. J’ai vu des orphelinats des gens de bonne volonté. J’ai vu aussi l’amphi Houndégbé.
Paradoxalement, je n’ai pas vu une salle de classe qui porte le nom de l’homme d’affaires Talon ni son nom en tant que président. Je n’ai pas vu qu’il a offert une latrine à un village lointain. Je ne sais pas si à Ouidah, il a fait des oeuvres sociales.
Nous faisions des blagues et je me suis posé la question de savoir si l’épouse du président bouffe les reliquats des frais de condiments. Un internaute m’a dit de regarder sa forme. Je me suis dit que si c’est seulement à ses proches on fait de cadeaux, qu’est-ce qu’on a fait de bien ?
Je voudrais que le président fasse des constructions de salle de classe avec une partie de son salaire inconnu. Les gens des collines, surtout de Savalou, et des gens du nord sont les meilleurs producteurs de coton et le président a fait fortune et continue de faire fortune dans le coton. Nous lui proposons de partager une partie de sa marge de manœuvre avec les enfants de ses milieux qui n’ont pas de salle de classe qui étudient dans des facultés dont les salles de classe sont sous les arbres.
Si c’est pour ce que ses enfants vont manger, même s’il ne laisse pas un rond dans leur compte avant son départ d’ici. Le titre de fils du président aurait suffit. Le reste de la richesse qu’il en magazine n’est que de trésors encombrants.
En tout cas, moi, je suis généreux et je lui fais cadeau de ce conseil de sage. Sinon, en principe, quand on vend le coton, il y a certains frais qu’on donnait et qu’on appelait ristourne. On en veut dans l’eau, qu’il construise des forages pour des producteurs. Lahotan n’a pas de l’eau par exemple or c’est un arrondissement de meilleurs producteurs. Le ministre Dossouwi était dans le champ d’un CV. Quelle eau a-t-il bu là-bas ?
Julien Kandé KANSOU, le 03 juin 2022, 21h53