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C’est mal défendre Faure Gnassingbé que de vouloir le défendre à tout prix dans son obstination à l’invouloir. Sur la place publique, il y a lieu d’exposer le rôle collaborateur persistant, très malsain et provocateur, auquel se donne le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara, dans le cafouillage qui entoure l’application de la Feuille de route de la CEDEAO.

Plus qu’un soutien, le président ivoirien infecte la conduite des hauts fonctionnaires de la CEDEAO, en commençant par la perversion assidue des actes de son ancien ministre de l’Industrie et des Mines, aujourd’hui à la tête de l’institution, M. Jean-Claude Kassi Brou. C’est à croire que la soumission inconditionnelle de M. Kassi Brou fut la promesse insoluble pour obtenir le départ de son prédécesseur Marcel de Souza.

Depuis la sortie de la Feuille de route et sa date incongrue d’une élection transparente en l’espace de quatre mois au Togo, les citoyens du Togo ont su garder raison et confiance à toutes les structures décisionnelles et opérationnelles de la CEDEAO. Les Togolaises et les Togolais n’ont obtenu aucun respect en retour.

Depuis toujours, il s’est dit, et ceci se révèle à chaque occasion, que le président Ouattara manque cruellement d’adhésion aux légitimes revendications du peuple togolais, tel que portées par l’opposition réunie dans la C14. Les révélations ainsi que les indiscrétions ont fini par faire tomber les masques et les déguisements sous lesquels se cachait la chancellerie ivoirienne dans son refus de voir Faure Gnassingbé quitter le pouvoir au Togo, après trois mandats consécutifs et des élections frauduleuses régulièrement orchestrées. Jour après jour, c’est tout naturellement que l’impropre posture antidémocratique du chef de l’État ivoirien s’est irradiée à travers l’administration de la CEDEAO; aidée en cela par la cupidité humaine et la couardise de tous ces fonctionnaires internationaux devenus des apatrides de l’honneur et de l’honnêteté. Le comble d’un tel appui à l’imposture au détriment des Togolais, réside dans le Communiqué de presse de la CEDEAO et daté du dimanche 18 décembre 2018, rédigé tout aussi improprement comme une Note verbale diplomatique adressée aux chefs d’État de la CEDEAO plutôt qu’à l’opinion togolaise et à la CEDEAO des Peuples.

Finalement, avec sa propre Feuille de route, une partie de la CEDEAO file du mauvais coton et joue au trouble-démocratie sur le dos des Togolaises et des Togolais. C’est au jeu dangereux de l’irresponsabilité et de l’irrespect ensemencé par le président ivoirien, depuis trop longtemps, que s’adonnent malicieusement les fonctionnaires de la CEDEAO. Ils savent mieux que quiconque, ces fonctionnaires, qu’aussi longtemps qu’un chef d’État comme celui de la Côte d’Ivoire bloquera tout le processus, le Togo démocratique attendra également.

À Alassane Dramane Ouattara, à Jean-Claude Kassi Brou, les hommes et les femmes du Togo, les jeunes et les vieux de cette Terre de Liberté pacifique n’ont pas de bonnes nouvelles…

Cette fois-ci, le Togo est debout pour de bon. L’invouloir du pouvoir présidentiel togolais et de ses Adowuinon autant que les contorsions dévalorisantes d’une frange soumise de la CEDEAO, toutes ces distorsions et convulsions, ces anormalités et étrangetés, ces bizarreries et cocasseries, toutes ces indécences et imprudences, ne passeront plus. Un autre Togo de Dignité est même déjà en marche. Ce Togo-là, ce Togo de Travail-Liberté-Patrie, il n’est ni à votre gauche ni à votre droite, ne le cherchez ni à l’occident ni du côté de l’orient, mais bien devant, là, ici, devant vous, devant ces hommes et ces femmes qui savent désormais compter sur leurs seules détermination et vigilance.

Rien, absolument rien ne peut donc détourner l’avènement de la proche alternance politique au Togo ; cette voie républicaine vers la Démocratie, la Réconciliation et le Développement, qu’il vaut mieux ne plus flouer ni ruser. Assez c’est vraiment trop!

Merci… Merci beaucoup…

Pierre S. Adjété
Québec, Canada
19 novembre 2018

Le Mouvement Patriotes Togolais a pour but d’adopter une lumière aux populations qui détiennent les solutions que ce sont les populations elles-mêmes qui détiennent les solutions à leurs problèmes. C’est pourquoi, nous adoptons une démarche d’écoute et d’accompagnement des acteurs locaux.