LE DILEMME AFRICAIN DANS LE GRAND SOUPÇON: Face au Covid
L’Afrique est noyée dans le soupçon général d’un grand complot. Il est dit qu’une certaine minorité assez puissante veut dominer l’humanité entière. Et l’humanité se voit démunie face à cette menace présumée. Cette idée du grand complot se résume en fait à une querelle de classes sociales. C’est une dispute entre ceux qui jouissent des pouvoirs de l’argent, de la politique et de la connaissance en technologie, d’une part, contre ceux qui vivent la faiblesse dans leur pauvreté, leur désorganisation et leur ignorance technétronique1, d’autre part.
La trame simple du scenario est qu’une petite partie des personnes les plus riches de la planète ont pu acheter une grande partie des politiciens ambitieux et des scientifiques illuminés pour qu’ils les aident à contrôler et dominer plus facilement puis durablement le reste de l’humanité qui est la majorité faible. Tout cela par le moyen de la biotechnologie. Et l’astuce, le Cheval de Troie, trouvé par les dits comploteurs semble être le virus pandémique, le Covid-19 et tout ce qui en découle.
Et l’Afrique, si complot il y a, semble échapper pour le moment au dit-complot car elle est très moindrement touchée par le virus. Elle a enregistré très peu de cas2 de personnes infectées par le virus et a aussi connu très peu de victimes décédées du virus. Ce classement de ‘ bon sort ’ de l’Afrique est défini par rapport aux autres grands ensembles humains largement plus affectés sur les autres continents.
Ailleurs sur les autres continents, où le virus a fait largement plus de victimes, la politique officielle des moyens financiers, des choix de priorités et de déploiement des capacités techniques ont retenu le vaccin comme le sésame contre le virus. L’Afrique officiel suit à la traine cet engouement à cause de sa faiblesse financière, son retard technologique et son inorganisation politique réelle.
Ailleurs une bonne partie des populations redoute les possibles effets secondaires lointains et indiscriminés du vaccin. En Afrique les peuples ont plus que ce doute, ils ont une peur double du vaccin. C’est-à-dire la peur des effets secondaires et aussi la peur que des esprits racistes anti-noirs pourraient carrément jouer contre eux une arme de bio-toxine discriminée à travers un vaccin qui pourrait les stériliser en masse afin de diminuer leur poids démographique grandissant.
Et dans ce cas les Africains en grande partie, à vue d’œil, se disent que s’ils refusaient le vaccin actuel, ils échapperaient aux effets secondaires lointains probables et en même temps au risque présumé de stérilisation non consentie. Cela se comprend. Mais, dans ce cas un autre aspect qui échappe aux Africains est que si les dit-comploteurs sont vraiment décidés à diminuer considérablement la population africaine par le truchement de la biotechnologie, les dit-comploteurs pourraient adopter la démarche éventuelle suivante :
La première vague de virus covid-19 actuel serait un test expérimental mesuré et accompagné d’une propagande pour amener les Africains, globalement moins atteints, à rejeter légitimement l’offre du protocole de vaccination universelle. Et après ce refus constaté une autre vague spéciale de virus, mieux calibré pour passer la barrière climatique africaine et les protocoles de pharmacopée et de pharmacologie familière, pourra être introduit furtivement sur le continent africain. Là il y aura
forcément hécatombe. Et face à l’hécatombe éventuel en Afrique on raisonnera publiquement ailleurs que l’Afrique elle même avait rejeté la vaccination universelle, la conséquence est l’hécatombe dû à sa déviance passée et à son impréparation. Et ce raisonnement pèsera sur la conscience africaine, une conscience coupable de manque de responsabilité.
C’est là le dilemme ; dilemme si complot il y a en définitif. Refuser la stérilisation non consentie pour tomber après dans une hécatombe insoupçonné ; ou soit accepter la stérilisation non consentie pour éviter l’hécatombe. Cela ressemble à un cauchemar de science fiction anticipative, ‘a science fiction nightmare’ comme on dirait en anglais.
L’Afrique incapable de produire son propre vaccin, de maitriser sa destinée, reste toujours à la merci des fantaisies de prédateurs qui le hantent jusque dans ses rêverie collectives. Le Grand Soupçon3 populaire qui s’oppose au Grand Reset4 global dérange l’Afrique plus dans son subconscient que dans son conscient. C’est le fruit d’un long sommeil cognitif de deux mille ans.
Michel KINVI,
New York, 11 février 2021
__________________________ Références
1https://swiss.economicblogs.org/liliane-held-khawam-mania/2020/heldkhawam-la-revolution- technetronique-au-transhumanisme-lindispensable-5g-lhk
2https://gisanddata.maps.arcgis.com/apps/opsdashboard/index.html#/bda7594740fd40299423467 b48e9ecf6
3 https://www.youtube.com/watch?v=sQe5l_uFKIQ 4 https://www.bbc.com/news/55017002