Le Togo est fragile. D’aventure en aventure, la démonstration de cette vulnérabilité est faite par le gouvernement togolais lui-même au moyen d’un cynisme politique ahurissant, méchant, indigne, odieux et abject.
La légèreté des décisions gouvernementales comme l’illustre la supposée « Convocation du corps électoral pour le 20 décembre 2018 » est d’une désinvolture sans nom, au lendemain même du début de l’acceptation effective de la parité C14-Pouvoir à la CENI, la fameuse Commission Nationale Électorale Indépendante, dont les membres n’ont même pas encore pris fonction.
Il est probable que ce genre de décision gouvernementale soit prise sans délibération et sur commande. Il est indéniable que les femmes et les hommes qui ont la gouvernance d’un Togo, si fragile depuis trop longtemps, ne font que de la figuration politico-administrative, très personnelle, au demeurant bien rentable, sauf pour leur honneur.
Véritablement, l’avenir d’un pays comme le Togo n’a que faire des menottes et des baillons, des vices et des extravagances, des bizarreries politiques reproduites et des inconvenances égocentriques répétées.
Sans dignité ni pudeur, il devient étrange de voir se dresser en permanence sur la «Terre de nos Aïeux» un État Patapa dévergondé, totalement affranchi de toute règle minimale de bienséance républicaine.
Le Togo, ce Togo-là, est devenu sans limite dans l’invouloir politique de ses prétendus dirigeants engagés sur la voie imprudente d’une parodie d’élections ; puisque sans toutes les réformes nécessaires. C’est honteux !
En chemin, en opposition sur cette dangereuse voie, sans l’ombre d’un doute, vous trouverez un Togo Debout pour vous faire faire un retour à la République. Que de temps sciemment perdu! Que d’imposture!
Pierre S. Adjété
10 novembre 2018