Il faut sauver le Lycée Technique d’Adidogome de la voracité des prédateurs fonciers.
L’existence du lycée à terme est désormais menacée par un réseau mafieux.
Ce lycée est construit à l’époque sur une superficie de 40 hectares. Établissement de référence dans la capitale, il a formé des milliers de jeunes togolais qui font la fierté au Togo et à l’extérieur. Seulement voilà : depuis quelques années, un réseau mafieux dont les tentacules sont jusqu’à la présidence de la République a jeté son dévolu sur le site pour y construire des soi disant logements sociaux. Ils ont amputé 12 hectares sur les 40 hectares pour construire des villas. La presse, en son temps, avait abondamment dénoncé ce projet qui vise à réduire cet espace du lycée parce que un établissement de ce genre peut être appelé à évoluer vers une université. De plus, un lycée c’est un ensemble d’infrastructures socio culturelles qu’on pourrait implémenter à l’avenir. Les dénonciations de la presse n’ont pas entamé la détermination de ceux qui ont jeté le dévolu sur ce site. La cité Mokpokpo est désormais une réalité et certains acquéreurs se retrouvent être les voleurs de la République. Sur les 28 hectares restant, le gouvernement a réquisitionné 9 hectares pour la construction de l’IFAD inauguré le 27 avril dernier. L’IFAD va abriter un centre en énergie renouvelable ce qui est une bonne chose. Le lycée technique est finalement réduit sur une surface de 19 hectares. Depuis quelques jours, nous apprenons que les promoteurs de la cité Mokpokpo veulent amputer 8 hectares sur les 19 hectares restant pour agrandir leur projet. C’est plus que scandaleux. C’est un démantèlement total de ce lycée qui est en cours. Après le bradage des réserves administratives, les prédateurs fonciers dissimulés derrière des soi-disant projet de logements sociaux sont en train de prendre d’assaut les établissements scolaires. Ce qui se passe au lycée technique d’adidogome est un crime contre l’éducation au Togo. J espère qu’il y a encore un chef à la tête de ce pays pour arrêter cette pagaille. Si les gens veulent construire des logements sociaux pour vendre qu’ils aillent acheter des terrains dans la périphérie de la ville plutôt que de faire main basse sur les sites des établissements scolaires. Parents d élèves, lycéens, enseignants, leaders d’opinion, parlementaires, ministres, nous sommes tous interpellés pour mettre dénoncer et stopper ce projet funeste de démantèlement du lycée technique d’Adidogome, un véritable crime contre l’éducation au Togo. C est mon coup de gueule de ce matin.
Vivement que les gouvernants prennent leurs responsabilités parce que c’est un précédent très dangereux.
Par Ferdinand Ayité