Dans l’histoire politique du Togo entre 1946 et 1960, les spécialités ont coutume de parler de deux principaux courants : nationaliste et proadministration ou progressiste. Le premier est favorable à l’indépendance immédiate en rupture avec la puissance administrante, tandis que le second souhaite une indépendance graduelle permettant au pays de faire des apprentissages nécessaires en ménageant les transitions, pour ne pas mettre en péril la souveraineté du pays. Entre 1946 et 1951, c’est le premier courant qui mène la danse. Mais entre 1951 et 1958, c’est le second qui prend le dessus grâce au soutien du pouvoir colonial. À la faveur des législatives d’avril 1958, le courant nationaliste revient aux affaires et dirige le pays jusqu’en 1963. Après le coup d’Etat, il y a une politique de coopération entre partis politiques qui permet les élections générales remportees par la liste nationale compseee des membres de l’UDPT et de certains anciens de la Juvento, dont Barthélémy Lambony qui sera élu président de l’assemblé nationale à 26 ans..
Pour autant les autres partis politiques comme l’Unite togolaise (nouveau nom du CUT), la Juvento et le MPT. Il est d’ailleurs envisagé la fusion de ces 4 partis politiques en un seul qui devait s’appeler le RPT. Un congrès de unification a eu lieu au stade de Lomé en décembre 1965. Eyadema était chef d’etat major de l’armée et à suivi toutes ces discussions. Vous comprenez déjà que le RPT n’est point le fruit de son imagination..
En clair, les courants politiques ont vécu en 1967 avec la suspension et la dissolution des partis politiques.. Avec le processus démocratique, l’UFC, par rapport à l’histoire de son fondateur, à revendiqué l’héritage des nationalistes. Les anciens militants du CUT se sont ralliés à lui. Certains politologues ont vite fait de parler de la résurgence d’anciens courants. Dans la réalité, rares sont les partis politiques togolais qui ont une ligne idéologique bien nette. Ce qui ne leur permet pas d’avoir des projets de sociétés bien tranchés comme dans les pays occidentaux où les débats politiques sont rythmés par des systèmes de pensée clairs et précis… Il sera donc difficile de classer l’UFC dans cette optique..
Point de vue d’un historien togolais
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