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Le Professeur Joël Aïvo une fois encore empêché de s’exprimer

Quelle injustice dans une république ballottée entre deux poids et deux mesures !

Quand la majorité présidentielle galvanise des foules dans les villes sous un soleil de plomb pour applaudir le chef de l’Etat, Patrice Talon, l’état d’urgence en raison du coronavirus n’est pas de rigueur, il est mis entre parenthèse et rangé dans le tiroir. Quand l’opposition initie des actions pacifiques, l’état d’urgence en raison du coronavirus est rappelé comme étant en vigueur et brandit comme une « loi » à laquelle « force doit rester ». La manigance arbitraire est cousue de fil blanc puis instrumentalisée selon le bon vouloir du prince.

Le Professeur Joël Aïvo devait rencontrer ce jour samedi 07 Novembre 2020 à Porto-Novo les populations dans le cadre du traditionnel dialogue itinérant qu’il a entrepris depuis bientôt quelques mois. À cette occasion, il allait délivrer un important message aux populations. Mais malheureusement, sur instruction du Chef 5ème Arrondissement la ville de Porto-Novo, la police Républicaine est allée selon nos sources détruire les bâches et casser les chaises pour empêcher le rassemblement.

Pendant ce temps, le président de la république, M. Patrice Talon fait mobiliser des foules, afin qu’ils servent d’applaudimètres au bord des routes pendant le passage du cortège présidentiel à Cotonou, pendant que l’état d’urgence en raison du coronavirus est en vigueur. Le bain de foule pour le président de la république dans les marchés secondaires de Cotonou en début de semaine l’atteste davantage. Dans la foulée, lorsque l’opposition et la société civile initient une action ou une marche pacifique, la réponse des maires, dictée par le gouvernement tombe tel un couperet : interdiction à cause de l’état d’urgence en vigueur en raison du coronavirus.

D’une part, il y a deux poids et deux mesures créant manifestement une injustice insupportable. D’autre part, il y a de l’arbitraire inacceptable car portant atteinte aux libertés fondamentales chèrement conquises au prix du sang des martyrs de février 1990 : liberté d’expression,  droit de se réunir et de manifester.

Chaque béninois, béninoise doit hausser le ton contre ces actes. On sait tous que nul ne peut, ne doit et ne pourra empêcher à des citoyens d’exprimer et avec des raisons légitimes leurs droits. Marcher, manifester son opposition est bien plus qu’un droit constitutionnel.

Béninois et Béninoises soyons débout sur les remparts car les maires nommés qui agissent sous les ordres dictées par le gouvernement avec la bénédiction du président de la république n’ont pas fini de nous surprendre amèrement.

Gilbert MAKOU

Le Mouvement Patriotes Togolais a pour but d’adopter une lumière aux populations qui détiennent les solutions que ce sont les populations elles-mêmes qui détiennent les solutions à leurs problèmes. C’est pourquoi, nous adoptons une démarche d’écoute et d’accompagnement des acteurs locaux.